Un retraité paisible...
Depuis 2002, je suis un retraité paisible mais actif de la petite commune de Brie-sous-Matha, en Charente-Maritime.
En 2008, à l'approche des élections municipales, voulant vérifier si les propos du maire de ma commune correspondaient à la réalité, je me mets à rechercher des informations officielles sur l'état des finances et de la gestion de Brie-sous-Matha. A ma grande surprise, je découvre que le maire cache au conseil municipal et aux habitants la situation réelle de la commune.
Un blog pour parler vrai
Le 8 janvier 2008, pour que personne, à Brie-sous-Matha, ne puisse dire « je ne le savais pas », j'ouvre un blog citoyen.
J'y publie les chiffres du Ministère des Finances. Ils révèlent une mauvaise santé financière de la commune : endettement très élevé, charges de fonctionnement exorbitantes, et fiscalité qui maltraite les habitants dans leurs revenus. Une situation qui pourrait bientôt mettre la commune sous surveillance spéciale de la Préfecture.
La presse locale s'intéresse à mon blog. Une publicité qui agace le maire et son entourage.
Le 17 janvier, après un conseil municipal extraordinaire, le Maire écrit aux habitants : « Le Conseil Municipal de Brie-Sous-Matha, unanimement et avec force a donc décidé de ne pas polémiquer sur les allégations de Monsieur Pierre Collenot et ce, afin de conserver les bonnes relations entre les « BRIELLOIS.»
"Aux urnes citoyen"
Sur le blog, Catherine Olivré, épouse du maire, écrit ce post : « courage, AUX URNES CITOYEN COLLENOT ! »
Alors que je n'avais pas envisagé d'être candidat à une élection, cette invitation-provocation me décide à me présenter, seul, contre la liste du maire sortant. Je dépose ma candidature le 29 février 2008, J'appelle ma liste
« Ne laissons pas couler Brie »...
Premier round judiciaire.
Sans respecter l'engagement pris devant le conseil municipal, le maire me fait citer en justice le 4 mars, dans le but de faire fermer mon blog. Le 25 mars, le tribunal juge sa plainte irrecevable. Il est débouté de toutes ses demandes. Obstiné, il fait appel. Il perd de nouveau et doit me verser des dommages et intérêts. Voir
Élu conseiller municipal
Le 16 mars 2008, je suis élu conseiller municipal.
« Si Collenot est élu, je démissionne de mon mandat de maire. » avait dit Bernard Goursaud. Évidemment, il ne tient pas sa promesse.
Je ne raconterai pas dans tous les détails des 6 années de ce mandat très rempli, mais j'en retiens ici les aspects les plus significatifs.
La démocratie selon Bernard Goursaud
La démocratie, à la mode de Bernard Goursaud, s'est manifestée :
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par des menaces de mort proférées publiquement contre moi par son épouse le 8 mai 2008 « Je te tuerai. Avec ma petite retraite, je serai aussi bien en prison », dit-elle.
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par des actes de violence physique à mon encontre
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le 16 mars 2008, lorsque je distribue ma profession de foi dans les boites aux lettres, la femme du maire me jette un seau d'eau à la tête. Voir
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le 29 avril 2008, dans la carrière-décharge communale où j'étais venu prendre des photos avec le Président de Nature-Environnement 17, il organise un guet-apens avec l'aide du personnel communal, et tente, par la force, de prendre et détruire nos appareils photos. Voir
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le 6 février 2010, pendant un conseil municipal, Bernard Goursaud pète les plombs, me jette au sol, et détruit à grands coups de pied du matériel personnel. Voir
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par diverses tentatives d'intimidation.
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par de nombreuses procédures judiciaires destinées à me faire taire. Il les perd toutes et est condamné à me verser plusieurs fois des dommages et intérêts. Voir
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par des insultes envers moi lors de très nombreux conseils municipaux.
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par des menaces répétées de m'expulser du conseil municipal pour m’empêcher de m'exprimer. Comble du ridicule, le 4 février 2010, il fait même appel aux gendarmes, pour tenter de m'expulser, sans succès. Voir
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par l'exposé public par sa femme (invitée par lui), devant le conseil municipal, de détails de ma vie familiale dont elle avait eu connaissance en privé. Inadmissible, mais Bernard Goursaud se donne tous les droits. Voir
Liberté – Inégalité - Famille
Dans de nombreux domaines Monsieur Goursaud profite personnellement ou fait profiter ses proches d'avantages inaccessibles aux autres habitants :
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sa fille construit sans permis, les autre habitants doivent respecter les règles d'urbanisme. Voir
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il tente à plusieurs reprises de vendre à la commune une parcelle de terrain en faisant une plus-value de 25 à 30 fois le prix réel. Affaire toujours en cours. Malgré plusieurs refus par l'administration, le maire n'a pas encore renoncé à faire une belle plus-value sur le dos des habitants. La majorité du conseil municipal s'est fait complice de ses tentatives répétées de détournement de l'argent public. Voir + Voir
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il occupe, depuis 2004, un bâtiment public pour son usage personnel, sans bail ni paiement de loyer. Il n'entretient pas ce bâtiment qui, peu à peu, tombe en ruine, au préjudice de la commune. Affaire toujours en cours. Voir
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il autorise ses amis à exploiter une carrière municipale sauvage dont les services de l’État demandent la fermeture depuis plusieurs années. Affaire toujours en cours. Voir et Voir
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il exploite lui-même, sur ses propres terres, une carrière interdite, et la transforme ensuite en décharge sauvage. Voir
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il a embauché son frère comme cantonnier de la commune
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il autorise le travail du personnel communal au service de particuliers choisis par lui-même.
« Vous avez un maire un peu voyou »
dit Dominique Bussereau, président du Conseil Général, qui semble bien le connaître. Il est très en-dessous de la réalité :
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en octobre 2007, à l'occasion d'une procédure sur le financement de l'école par la commune, le maire fait un faux en écritures publiques. L'instruction de cette affaire est en cours. Voir
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l'argent versé par l'assurance pour la remise en état du bâtiment communal des « Vignerons Charentais » n'a pas été utilisé pour cet objet, mais pour financer les dépenses courantes de la commune. La réparation (ou la destruction) de ce bâtiment public - qu'il utilise à son usage privé - sera demain à la charge des habitants. Voir et Voir
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en janvier 2008, alors qu'il a été informé par le laboratoire de la présence de streptocoques fécaux dans l'eau de la fontaine publique, le maire distribue aux habitants un tract intitulé « l'eau de la fontaine publique est potable ». A votre santé. Voir
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en dépit des demandes de l'Agence Régionale de Santé, le Maire refuse d'afficher « eau non potable » à la fontaine publique. A ce jour, cette information n'est toujours pas affichée. A votre santé. Voir
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le 26 juin 2010, le maire fait arroser les fossés et caniveaux de la commune de round-up, tout en disant qu'il n'a rien à faire des instructions préfectorales destinées à protéger la santé des habitants. A votre santé. Voir
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en 2010, par trois fois, le maire tente de faire croire qu'il dispose de pouvoirs de conseillers absents. Il est incapable de présenter ces pouvoirs. Voir En 2012, nouvelle tentative, en présence de la sous-préfète !. Voir
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le maire a refusé à plusieurs reprises de communiquer des documents publics. A chaque fois il a été condamné par le Tribunal Administratif. Voir
Monsieur Bernard Goursaud raconte volontiers son appartenance à une loge maçonnique de Charente-Maritime. Je pensais jusque là que cette institution cherchait à développer chez ses membres une morale respectueuse des valeurs élémentaires de la République. Le maire de Brie-sous-Matha est-il hermétique à cette morale ? Il contribue ainsi au développement d'une mauvaise image de cette vénérable institution.
Dans la presse locale
La presse locale s'est intéressée au fonctionnement très particulier de la commune de Brie-sous-Matha. Voir ici une revue de presse.
Mes grands étonnements :
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comme citoyen, la passivité des pouvoirs publics face à ces infractions bien connues.
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comme conseiller municipal, la présence dans le conseil d'une majorité de « muets du sérail » manipulés par le maire, qui ne posent jamais de questions et approuvent tout sans comprendre les enjeux. L'épisode de la mairie jouée aux "chaises musicales" est particulièrement significatif de la manipulation qu'il exerce sur les conseillers municipaux. Voir
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comme habitant, le silence des victimes de décisions qui lèsent le plus grand nombre, approuvées par la majorité du conseil municipal.
La commune de Brie-sous-Matha est, depuis des années, mise à l'écart par les autres élus locaux dans toutes les instances communautaires à cause du comportement exécrable de Bernard Goursaud dans ces instances. Cette situation est préjudiciable aux habitants, par la faute du maire. Il faudra bien un jour lui faire entendre raison, et lui demander des comptes.
Amis visiteurs, vous êtes invités à diffuser cette page le plus largement possible autour de vous. Cela rendra peut-être service un jour aux habitants de Brie-sous-Matha.
Un blog très visité
Un style personnel. Un belle fréquentation.