La journaliste qui l'interviewait a visiblement été un peu pressée par le temps.
Il a semblé utile de reprendre ici plusieurs chapitres de ce long monologue pour y ajouter quelques précisions, et recueillir par la même occasion quelques avis contradictoires sur les propos tenus par Monsieur Goursaud
La journaliste n'avait malheureusement pas eu le temps de recueillir ces avis avant d'écrire son article.
Ces interviews imaginaires seront donnés au fil des jours.
L'interview (réel) de Bernard Goursaud, "quelque peu courroucé", dans l'Hebdo de Charente Maritime
Des démissions en série
Autre record pour la commune, celui d'avoir connu quatre maires en quatre mois...
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L'interview imaginaire
La partie de chaises musicales des 3 maires de
Brie
La journaliste : Monsieur Goursaud, après la version pour la presse, me donneriez-vous la version "off" de cet épisode qui a fait grand bruit dans la presse locale et nationale (Le Monde 2). Bernard Goursaud : En réalité, cette ronde des Maires a été un coup complètement foireux. Je vais vous expliquer pourquoi, mais vous ne le répéterez à personne, promis ? La journaliste : Racontez-moi. Bernard Goursaud : Comme je vous l'ai déjà dit, je ne supporte pas qu'il y ait une opposition à Brie-sous-Matha. Ce n'est pas nouveau, mais jusqu'à présent, au cours des mes 33 années de mairie, j'ai toujours réussi à faire taire les opposants. Je connais la méthode, et ça a toujours marché. A Brie-sous-Matha, on se connait tous depuis l'enfance, avec tous les petits détails de la vie privée. Et vous savez, les gens qui n'ont rien à se reprocher, c'est extrèmement rare. Ca me garantit une grande fidélité ou un grand silence. Depuis les dernières municipales, il s'est produit quelque chose de nouveau : D'abord, il y a eu cette saleté de blog et, malgré deux procès à ce c.., pardon, cet énergumène, je n'ai pas réussi à le faire fermer. Les juges semblent être de mèche avec lui. Alors, il continue à publier ses articles insupportables. Et lui, il n'est pas d'ici. Alors les méthodes traditionnelles ne fonctionnent pas avec lui. Puis, au fil des mois l'opposition a fait tache d'huile : au début il n'y avait que ce c.., pardon, cet énergumène de Collenot. Et maintenant ils sont quatre. Imaginez un peu. Me faire ça, des gens qui ont été élus sur ma liste, dont un membre de ma propre famille. C'est proprement intolérable ! Alors j'ai essayé de faire croire au Sous-Préfet que la commune était devenue ingouvernable, une véritable poudrière prête à exploser, un Tchernobyl charentais qui allait envoyer des retombées sur tout l'arrondissement, voire le département (quand il y a du vent d'est). Il fallait donc prendre une mesure radicale, qui aurait peut-être pu faire disparaître cette opposition : il fallait dissoudre le conseil municipal. Alors, avec mes deux adjoints, nous avons monté le jeu de chaises musicales que tout le monde connait. Eh bien, malgré cette mise en scène si bien construite, le préfet n'a pas été dupe. La journaliste : il faut dire que vous avez toujours disposé d'une confortable majorité au Conseil Municipal. Bernard Goursaud : Vous n'avez pas compris : une majorité vraiment confortable pour moi, c'est pas d'opposition du tout. C'est cette majorité-là que je veux, et pas une autre. Et le préfet, comme vous, n'a rien compris. La presse en a fait des gorges chaudes, et je me suis couvert de ridicule, en entraînant mes deux adjoints dans cette partie de bonneteau. La journaliste : Finalement, vous avez retrouvé votre écharpe de Maire. Bernard Goursaud : Oui, c'est ce que j'avais prévu avec mes adjoints si le coup foirait, c'est à dire si le préfet n'annulait pas les élections. Il fallait absolument que je sois de nouveau Maire de Brie lors des festivités du 10ème anniversaire du jumelage avec Villeneuve du Paréage (Ariège). Imaginez un peu ce qu'auraient pensé les Ariégeois si, ce jour-là, le Maire avait été l'un de mes deux adjoints ! La journaliste : Et si votre coup avait réussi, que se serait-il passé ? Bernard Goursaud : On aurait refait les élections, et pfftt, dégagez, plus d'opposition. Un conseil municipal de rêve, comme avant que ce c.., pardon, cet énergumène de Collenot soit élu. La journaliste : Alors vous êtes obligé de faire fonctionner la commune avec une opposition ? Bernard Goursaud : Oui, mais je leur mène la vie très dure : procès et plaintes divers ; interdiction totale d'accéder aux documents publics ; je ne leur fournis pratiquement aucun document, par exemple lorsqu'il y a des décisions financières à prendre, et en particulier pour le vote du budget ou seulement en leur faisant payer ces documents ; je convoque les réunions du Conseil Municipal à n'importe quelle heure et je choisis les jours où je sais qu'ils ne pourront pas être présents ; je crée des commissions où je demande à ma majorité de ne pas sièger ; je les insulte, ou les fais insulter pendant les réunions du Conseil Municipal ; je demande à mes proches de les menacer dans les réunions publiques ; je mets les obstacles que je peux comme maire dans l'exercice de leur activité professionnelle ; j'ai obtenu de Dominique Bussereau, Président du Conseil Général qu'il écrive un courrier de menaces à ce c.., pardon, à cet énergumène de Collenot, et je ne suis pas en panne d'imagination pour trouver d'autres méthodes et leur montrer qu'à Brie-sous-Matha... La journaliste : ... il n'y a pas de place pour une opposition. Bernard Goursaud : Je vois que vous commencez à comprendre. La journaliste : Pourquoi traitez-vous systématiquement M. Collenot de connard ? C'est un tic chez vous ? Bernard Goursaud : J'ai commencé à l'appeler ainsi pendant ma campagne aux cantonales en 2008. Et je ne vois vraiment pas pourquoi je devrais changer de vocabulaire à son égard. Ce n'est pas un tic, c'est la coutume : j'ai toujours insulté mes opposants. Et chez moi, la coutume, c'est sacré ! |
Prochainement... |
un nouvel interview imaginaire |