11 mai 2009
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Lors du Conseil Municipal du jeudi 7 mai, au cours duquel il a été brillamment
réélu, Mr le Maire avait posé comme condition à sa réélection :
Aucun vote n'est intervenu sur ces deux sujets, qui restent donc à ce stade une scène plus tristement comique que sérieuse dans le jeu de rôle du Maire.
Elles méritent toutefois quelques commentaires.
Aujourd'hui un commentaire sur la présence d'un avocat pendant les Conseils Municipaux
Un avocat présent pendant un conseil municipal est exactement dans la même situation qu'un citoyen ordinaire. Il n'a pas plus droit à la parole que le public qui vient assister au Conseil Municipal. Comme toute personne présente, il peut enregistrer, voire filmer les débats, mais son enregistrement n'est pas plus probant que celui d'un autre membre de l'assistance.
Il ne pourra pas - comme au théâtre le souffleur - aider l'acteur qui ne connaît pas son rôle. Il ne pourra pas empècher le maire de commettre les erreurs et manipulations dont il est coutumier : non-respect ou interprétation erronée des lois et règlements, compte-rendus de Conseils sans grand rapport avec la réalité des débats. Qu'un avocat soit présent ou non, on ne voit pas ce qui pourra empècher le Maire de se comporter comme il a l'habitude de le faire. Ce ne serait tout au plus qu'un temps de présence payé (cher) par les habitants de Brie.
Un avocat ou l'entretien des chemins, il faut choisir
Aujourd'hui, à Brie-sous-Matha, il n'y a pas d'avocat présent (et payé avec nos impôts) pendant les réunions du Conseil Municipal, et les chemins communaux de Brie-sous-Matha sont en très piteux état.
Périodiquement, les cantonniers de Brie viennent boucher les trous avec du calcaire, opération plus efficace pour la sauvegarde de l'emploi que pour l'entretien réel des chemins, puisque deux mois plus tard, les trous se sont bien reformés et élargis. Le maire de Brie, qui est aussi vice-président du Syndicat Départemental de la voirie, s'est fait le champion départemental d'une méthode d'entretien des chemins communaux largement reconnue pour son inefficacité.
Mais pour sûr, elle maintient l'emploi : nous, petite commune de 190 habitants, nous employons un cantonnier et demi (au sens du temps payé).
Les habitants de Brie s'attendent, pour la venue des "jumeaux ariégeois", à une opération "coup de calcaire" quelques jours avant leur arrivée. Puis les chemins communaux retourneront à leur triste sort jusqu'au prochain "coup de calcaire".
Un avocat ou des chemins entretenus ? il faudra bien choisir, car notre budget n'est pas particulièrement florissant.
J'en ai discuté avec les habitants de Brie : ils ont déjà fait leur choix. Puissent le Maire et la majorité du Conseil Municipal les entendre.
Les photos des chemins communaux de Brie-sous-Matha qui illustrent cette page ont été prises le lundi 11 mai 2009 vers 14 h.
Ce qui reste d'un chemin jadis goudronné
- la présence d'un avocat payé par la commune pendant les réunions du Conseil Municipal
- la rémunération par la commune d'un huissier pour constater officiellement les infractions commises dans les 24 autres communes du canton de Matha.
Aucun vote n'est intervenu sur ces deux sujets, qui restent donc à ce stade une scène plus tristement comique que sérieuse dans le jeu de rôle du Maire.
Elles méritent toutefois quelques commentaires.
Aujourd'hui un commentaire sur la présence d'un avocat pendant les Conseils Municipaux
Un avocat présent pendant un conseil municipal est exactement dans la même situation qu'un citoyen ordinaire. Il n'a pas plus droit à la parole que le public qui vient assister au Conseil Municipal. Comme toute personne présente, il peut enregistrer, voire filmer les débats, mais son enregistrement n'est pas plus probant que celui d'un autre membre de l'assistance.
Il ne pourra pas - comme au théâtre le souffleur - aider l'acteur qui ne connaît pas son rôle. Il ne pourra pas empècher le maire de commettre les erreurs et manipulations dont il est coutumier : non-respect ou interprétation erronée des lois et règlements, compte-rendus de Conseils sans grand rapport avec la réalité des débats. Qu'un avocat soit présent ou non, on ne voit pas ce qui pourra empècher le Maire de se comporter comme il a l'habitude de le faire. Ce ne serait tout au plus qu'un temps de présence payé (cher) par les habitants de Brie.
Un avocat ou l'entretien des chemins, il faut choisir
Aujourd'hui, à Brie-sous-Matha, il n'y a pas d'avocat présent (et payé avec nos impôts) pendant les réunions du Conseil Municipal, et les chemins communaux de Brie-sous-Matha sont en très piteux état.
Périodiquement, les cantonniers de Brie viennent boucher les trous avec du calcaire, opération plus efficace pour la sauvegarde de l'emploi que pour l'entretien réel des chemins, puisque deux mois plus tard, les trous se sont bien reformés et élargis. Le maire de Brie, qui est aussi vice-président du Syndicat Départemental de la voirie, s'est fait le champion départemental d'une méthode d'entretien des chemins communaux largement reconnue pour son inefficacité.
Mais pour sûr, elle maintient l'emploi : nous, petite commune de 190 habitants, nous employons un cantonnier et demi (au sens du temps payé).
Les habitants de Brie s'attendent, pour la venue des "jumeaux ariégeois", à une opération "coup de calcaire" quelques jours avant leur arrivée. Puis les chemins communaux retourneront à leur triste sort jusqu'au prochain "coup de calcaire".
Un avocat ou des chemins entretenus ? il faudra bien choisir, car notre budget n'est pas particulièrement florissant.
J'en ai discuté avec les habitants de Brie : ils ont déjà fait leur choix. Puissent le Maire et la majorité du Conseil Municipal les entendre.
Les photos des chemins communaux de Brie-sous-Matha qui illustrent cette page ont été prises le lundi 11 mai 2009 vers 14 h.
Un festival de trous
Ce qui reste d'un chemin jadis goudronné